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SITA SA

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image jan 06, 2020

La SITA au service de la Nation

Mrs. Diabaté Massogbè TOURE is the founder and CEO of the company SITA (Société Ivoirienne de transformation de l'Anacarde), Member of the Board of Directors of the Ivorian employers' association, At the CGECI (Confédération Générale des Entreprises de Côte d'Ivoire), she chairs the CDEF (Commission pour le Développement de l'Entrepreneuriat Féminin). In 2000, she created the Société ivoirienne de traitement d'anacarde (SITA), the first processing plant for the product in the country, which is now competing for the Ivorian market of cashew nut processing. Her priorities? Helping women entrepreneurs.

Tell us about your career

It's also simple, I came to agriculture for love, for passion. I did not this training. At a very young age, I embraced the entrepreneurial spirit of my parents. My father was a carrier and my mother a good businesswoman. It is in this environment that my sisters and I were raised and we took a liking to it. After my studies, I worked in an international company and I resigned afterwards to start my own business. to my own account. I returned to my village and started to develop the culture of the cashew nut. Since 1980, I am in this sector until today.

Why choose cashew ?

I am originally from Odienné and it is a region that has been classified as one of the poorest regions of Côte d'Ivoire. There, the population is dedicated to agriculture, based on the cultivation of rice and cotton. Being on a plateau and facing all the hazards, all hope was then based on a single crop that easily accommodated the climate and the terrain, hence the extreme poverty. There were many regional disparities and young people left for the big cities to have a better future, which considerably increased the rate of rural exodus. Based on these observations, we said to ourselves that we had to do something to develop our region because no one would do it for us. You agree with me that this is the hope of millions of young people today. And we can say that we have succeeded in our bet because thanks to this culture, we are the first African producer, soon to be the world's first exporter of raw nuts. This title makes us proud but does not honor us totally because the challenge for us is to transform locally all the national production. We must anticipate, be visionary. To perpetuate, we must not stop at production, we must also transform. Let's imagine for a moment that Asia stops paying for our raw material, this will mark the end of our industry because not having learned to transform we will always depend on others. We could thus pass from simple farmer to industrialist and thus sell our country, the Ivory Coast, on the international market. Au début, travailler dans cette industrie était très difficile car trop de préjugés et personne n’y croyait. Du coup on disait que les ivoiriennes n’avaient pas le savoir faire, que c’était réservé aux femmes indiennes. Nous l’avons fait et aujourd’hui nous sommes satisfaits. Nos produits sont vendus à l’étranger, sur les marchés américains et européens. C’est un succès car étant ivoirien on peut pouvoir faire, l’agriculture passé à l’industrie voir même exporter. Les produits amandes-cajou sont appréciés de tous. C’est ce modèle que nous voulons mettre à la disposition des ivoiriens afin de partager plus de 30 ans d’expériences. Nous sommes à la disposition pour partager notre expérience. Cette expertise au lieu de la vendre aux autres gratuitement, je voudrais la mettre à la disposition de mes parents, des ivoiriens pour que effectivement, nous sommes premiers producteur africain et que nous soyons aussi premier transformateur africain. Si nous arrivons à transformer l’ensemble de nos productions, c’est des millions d’emplois que nous allons créer. L’avantage est qu’il sera décentralisé, c’est en milieu rurale et du coup cela va permettre de désengorger le milieu urbain et permettre aussi de fixer les jeunes sur place sur leur milieu habituel. Aujourd’hui, nous avons inversé la tendance , les jeunes prennent maintenant l’initiative de retourner à la terre au vue de tous les avantages qu’il y a à cultiver la noix de cajou notamment la lutte contre le réchauffement climatique avec un changement pluviométrique du a nos cultures, la lutte contre l’insécurité, la déforestation, la pauvreté et l’exode rural. Aujourd’hui certaines personnes ont décidés de revenir en Côte d’ivoire pour s’investir dans la culture de l’anacarde et les transformer. Nous avons cette satisfaction, mais notre vœu est de transformer toute la production car c’est nous les précurseurs, la génération sacrifiée. Les zones avant qu’on appelait zone de savane aride, aujourd’hui tout est vert, pratiquement durant toute l’année et cela grâce à l’anacardier. Nous voulons avoir, notre valeur ajoutée.

Vous avez monté des coopératives agricoles, notamment auprès des femmes. Quels types d’accompagnements leur apporter vous?

Sachez que ce n’est pas seulement les coopératives de femmes mais aussi des coopératives dirigées par des hommes. Pour moi, accompagner c’est partager mon expérience, leur apprendre les bonnes pratiques, les former sur les techniques de Plantine afin d’avoir une meilleure qualité de récolte et de production. De sorte que les produits issus de leurs plantations soient toujours les meilleures. Nous les aidons à êtres des semi-industriels. Nous avons pour projets d’installer de petites unités dans ces grandes zones productrices de noix de cajou.

Revenons à votre poste de présidente de la CDEF (Commission pour le Développement de l’Entrepreneuriat Féminin). Comment en êtes vous devenus la présidente ?

C’est un long parcours, car à l’origine, au sein de la CGECI (Confédération Générale des Entreprise de Côte d’Ivoire), il n’avait pas de poste identifiant le rôle de la femme au niveau patronale, ils y avaient de grands présidents de commission pour tous les secteurs d’activité mais pas de commission spécifique dédié à l’entreprenariat féminin. Et la aussi c’est le lieu pour moi de rendre hommage au président de la CGECI, Jean Kacou DIAGOU qui a répondu favorablement à notre requête en créant cette commission dont j’assure la présidence.

Aujourd’hui, il est question de donner des responsabilités aux femmes voir même 30 %, qu’en ai t-il de la situation sur le terrain ?

Ceci est un débat politique, or je suis une femme entrepreneure. Nous sommes sure d’une chose, de part notre activité, nous créons des emplois. Tout ce que nous femmes entrepreneurs demandons c’est qu’on reconnaisse nos valeurs intrinsèques, qu’on nous crée un environnement propice aux affaires pour le développement de nos différentes activités, afin de faire valoir nos connaissances. Nous parlons beaucoup plus développement de l’économie, je travaille avec elles et je sais que les femmes sont très battantes. Nous organisons des réunions, des forums, des ateliers ou nous réunissons de nombreuses femmes de divers secteurs d’activités, de tous les niveaux. Nous sommes entrain de nous battre pour enlever ces épines là sur nos chemins pour pouvoir avancer. L’entreprenariat n’a pas d’appartenance politique. Il faut se battre, il n’ y a pas de métier typique aux hommes. Un manager c’est un manager qu’il soit femme ou homme. Nous femmes entrepreneurs nous nous disons qu’on peut tout faire. On peut aller ou les hommes peuvent et on peut souvent surpasser leurs limites. Et celles qui sont toujours hésitantes, nous faisons des ateliers pour qu’elles se fassent confiance. Je reçois les jeunes filles, je leur donne des conseils, je leur apporte mon soutien en les motivant pour qu’elles aient confiance en elles et savoir qu’il ne faut pas baisser les bras lorsqu’il y a des obstacles. Ce n’est pas facile et c’est tout ça les réalités du manager.

Qu’est-ce-que les femmes mènent comme action concrète pour relever ce secteur ?

Il y a beaucoup de femmes compétentes dans différents secteurs, certaines sont connues et d’autres non. Elles sont toutes compétentes mais ne savent pas comment évoluer. Comme vous le saviez il y a la pesanteur culturelle, les femmes n’étaient pas bien vues au départ au devant des affaires. C’est un travail de longue haleine que nous sommes entrain de faire pour pouvoir atteindre l’autonomisation des femmes. On a bon espoir qu’on puisse réussir un jour. Aujourd’hui nous avons un gouvernement qui est favorable au développement et à l’épanouissement des femmes. Le Président le dit à chaque fois que l’occasion lui est donnée. Il dit qu’ : ''il accorde une importance capitale aux préoccupations des femmes.’’ Que dire de mieux, c’est a nous maintenant de saisir la pèche pour pouvoir s’écouter, s’unir, s’entendre afin de proposer des projets de développement au gouvernement. Il faut qu’il y ait une solidarité pour qu’on puisse mener des actions concrètes.

Si vous devez faire un bilan…

Il y a beaucoup de femmes compétentes dans différents secteurs, certaines sont connues et d’autres non. Elles sont toutes compétentes mais ne savent pas comment évoluer. Comme vous le saviez il y a la pesanteur culturelle, les femmes n’étaient pas bien vues au départ au devant des affaires. C’est un travail de longue haleine que nous sommes entrain de faire pour pouvoir atteindre l’autonomisation des femmes. On a bon espoir qu’on puisse réussir un jour. Aujourd’hui nous avons un gouvernement qui est favorable au développement et à l’épanouissement des femmes. Le Président le dit à chaque fois que l’occasion lui est donnée. Il dit qu’ : ''il accorde une importance capitale aux préoccupations des femmes.’’ Que dire de mieux, c’est a nous maintenant de saisir la pèche pour pouvoir s’écouter, s’unir, s’entendre afin de proposer des projets de développement au gouvernement. Il faut qu’il y ait une solidarité pour qu’on puisse mener des actions concrètes.

Quels sont vos actions futures ?

Nous voulons voir un groupe de femmes préoccupées par le développement de l’économie, d’opératrices économiques en Cote d’ivoire qui porte, qui donne la voie. Moi j’emploie 800 personnes et je veux qu’elles fassent pareil et même plus. Ensemble nous allons y arriver, seules c’est impossibles, mais ensemble oui car il y beaucoup de compétences. Il m’appartient d’aller vers ces femmes hésitent encore à se lancer dans l’aventure de l’entreprenariat, de les guider pour lever haut et fort le message des femmes opérateurs économiques de Cote d’ivoire.

Quelles sont les qualités qu’une femme doit avoir pour réussir dans les affaires ?

La première qualité qu’une femme entreprenante doit avoir, c’est la passion, aimer ce qu’on fait et être persévérant, patient, savoir analyser le temps et enfin avoir la carapace dure. Il arrive des jours ou le moral est à terre, des jours ou on est prêt à tout abandonner mais il faut tenir. Aujourd’hui tu peux manger du caviar et demain chercher de l’eau et c’est ça la vie entrepreneuriale. Il faut se faire confiance. Ceux qui sont grand aujourd’hui on commencé petit pour être la ou ils sont.je suis un modèle pour certaine femmes mais je ne peux pas encore parler de « succes story » comme le dit les américains parce que beaucoup reste à faire. Donc je me dis que chaque femme,à tous les niveaux doit se fait confiance, qu’elle croit en ce qu’elle fait. C’est très important, ne pas hésiter. Se dire qu’on peut le faire et y arriver.

Comment arrivez-vous à concilier vos activités professionnelles et votre vie de famille ?

Il ne faut pas confondre les choux et les carottes. La vie de famille c’est la vie de famille, je suis une maman de cinq enfants, une mère poule mais une mère qui s’est donné des câlins et des fessées quand il le faut. Je suis la PDG qui dirige une société, un personnel et j’assume aussi toutes les activités familiales. Il faut avoir l’art de pouvoir jumeler, savoir faire le discernement et la part des choses. Du coup vous avancez mieux. Tu as beau être le grand patron d’une société, tu demeures une femme au foyer. La vie familiale est très importante dans la vie et il faut savoir concilier les deux. Il faut savoir ce qu’on veut. C’est une obligation de savoir concilier la vie de famille et la vie professionnelle. Toutes les femmes sont des chefs d’entreprises parce que la maison est une entreprise d’autant plus qu’elles arrivent à gérer leur mari, leur foyer, l’éducation des enfants.


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